Il veut faire un tour de manège, il veut absolument un nouveau jouet, il ne veut pas mettre sa ceinture de sécurité, il veut regarder la télé avant d'aller se coucher... face à toutes les demandes de nos enfants, il peut être difficile de dire "non". L'éducation non violente n'est pas tout accepter, certains parents pensent qu'il ne faut pas dire "non".
Nous savons très bien que dire "non" à son enfant c'est une forte probabilité pour avoir une crise de rage, des pleurs, des hurlements... 
Alors par simplicité et dans l'idée de croire que l'on va faire plaisir à son enfant, certains parents capitulent et disent "oui". 

"N'hesitez pas à dire non, mais faites-le avec douceur, c'est un exercice très difficile. Expliquer votre position sans culpabiliser votre petit, sans le juger, il a le droit de désirer et vous avez le droit de dire non (sans culpabiliser vous-mêmes) si vous ne pouvez pas satisfaire son désir."
Catherine Dumonteil Kremer - Elever son enfant autrement

dire non

LES DÉSIRS
L'enfant a des besoins qui sont essentiels à son développement: manger, dormir, jouer, bouger, être câliné... Et il a aussi des désirs. Par exemple, pour nous adulte, nous pouvons avoir envie d'une belle robe ou d'une super voiture de sport. Il s'agit là de désirs qui ne seront pas utiles pour vivre mais qui pourrait rendre la vie plus agréable. 

Il est important d'entendre le désir de notre enfant. Cependant, tous les désirs ne demandent pas à être comblés. En tant que parents nous avons le droit de dire "non" face à une demande de notre enfant d'une énième peluche qui va le satisfaire durant une journée, puis il l'a mettra de côté pour en redemander une autre. 
Toutefois, ce "non" donnera lieu à une frustration qu'il conviendra d'accueillir: écoute des émotions, verbaliser que l'on comprend ce que ressent l'enfant... 

"Si l'enfant voyait tous ses désirs immédiatement satisfaits, il perdrait le sentiment des limites de lui-même et de son identité." Isabelle Filliozat

 

REGLES ET LIMITES 
Une autre situation dans laquelle nous pouvons être amené à dire "non". C'est durant la pose de limites. 
Il est important de prendre le temps de lister vos limites et de savoir celles qui sont négociables et non négociables. 
Par exemple, se laver tous les soirs est une limite négociables chez nous. En effet, le vendredi souvent c'est relâche et les enfants se lavent que le lendemain matin. 
Au contraire, la sécurité, pour moi, est une limite non négociable: ceinture de sécurité et casque lorsqu'ils font du vélo sont obligatoires et face à leur négociation de ne pas vouloir le mettre,  il y aura toujours un "non". 
Quand je dis "non" à mon enfant, j'assure sa sécurité. Là encore, il est probable qu'il soit frustré ou contrarié et mon rôle de parent sera de l'accompagner dans cette décharge émotionnelle et d'entendre qu'il n'avait pas envie de mettre sa ceinture de sécurité, ou qu'il ne voulait pas monter dans la voiture car il avait encore envie de jouer dehors (dans ce cas, il est préférable d'écouter son besoin de jouer et de repousser le départ)... 

Au lieu de dire "non" et de mettre des interdits, que l'enfant aura envie de transgereser, il est préférable de donner des règles et des consignes. 

Lecture complémentaire:
Poser des limites à son enfant et le respecter 
Catherine Dumonteil Kremer 
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