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Ensemble naturellement
17 novembre 2014

J'AI MAL AU VENTRE

Petite phrase que vous avez probablement entendu parfois les dimanches soirs ou avant une évaluation. 
S'il ne se cache aucune maladie de style gastro-entérite, le ventre cache bien d'autre chose. Rappelons que les dernières découvertes scientifiques ont mis en avant le fait que l'intestin soit notre deuxième cerveau. 

"J'ai mal au ventre", "J'ai la boule au ventre" sont des phrases qui évoquent bien ce que l'enfant ressent. Son ventre est spasmé, tendu. Il ressent des émotions de peur. 

ECOUTER, RESPECTER, ACCUEILLIR 
La peur est, comme toutes les émotions, une émotion saine. Elle est donc à respecter, à écouter, à accueillir. 

"Il y a des peurs saines, il y a des peurs démesurées, déplacées. Il y a des peurs à traverser, d'autres à dépasser, toutes sont à respecter, à accompagner." 
Isabelle Filliozat - Au coeur des émotions de l'enfant

"Qu'est ce qui te fait peur?" Prenez un temps avec votre enfant pour l'écouter sans jugement ou conseil, juste l'écouter dans le silence et avec beaucoup d'attention, de manière aimante (une main posée sur lui, un massage, un câlin...).
Se sentant en sécurité et respecté dans ses sentiments, il s'autorisera à parler, à aller au bout de ses peurs. 
Vous pouvez toutefois lui parler de votre expérience, de vos peurs, ce que vous ressentez physiquement (cette boule au ventre) ce qui va le rassurer: "Je suis comme papa ou maman". 

"La parole est guérissante, parce qu'elle donne vie aux affects."
Isabelle Filliozat - Au coeur des émotions de l'enfant 

L'AIDER À SE DETENDRE ET LUI DONNER LES RESSOURCES
Vous avez donner un sens à la peur de votre enfant, vous avez reconnu son émotion et surtout le droit de la ressentir. Vous pouvez l'aider à surmonter cette peur, en l'aidant à se relaxer, à se détendre, à respirer profondément. 
Ce n'est pas facile pour un enfant de respirer avec le ventre, d'inspirer, d'expirer. Vous pouvez alors lui proposer de chanter, de crier, ou encore de rire. 

Vous pouvez aussi le guider pour cette respiration: "Tu prends l'air qu'il y a tout autour de toi et tu le mets dans ton ventre, puis tu remets l'air tout autour de toi, cela s'appelle l'inspiration et l'expiration, c'est comme çi tu gonflais un ballon et tu le vidais". Guidez le autant de temps qu'il en ressent le besoin. 
Vous pouvez lui proposer de mettre ses mains sur son ventre, ou sur le votre pour qu'il ressente ce ballon qui se gonfle et se dégonfle. 
Et à force d'exercices, quand il ressentira la peur, la boule au ventre, il sera capable d'imaginer son petit ballon, et ainsi se détendre et évacuer tranquillement l'émotion de la peur. 

image

En écoutant la peur de votre enfant, en lui laissant la possibilité de l'exprimer et de lui donner un sens, cela lui permettra de dépasser ces moments. 

"N'obligez pas l'enfant à faire face à ses peurs trop directement. Donnez-lui les moyens de les affronter à son rythme et de ne les dépasser que si c'est son propre choix." 
Isabelle Filliozat - Au coeur des émotions de l'enfant 

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Commentaires
D
Misou, je suis exactement dans le même cas que toi avec ma fille, qui a le même âge. Je sens bien que ses colères (où elle tape et m'insulte, comme toi) sont liées à des peurs, mais je n'arrive pas à les lui faire sortir. Et de mon côté, j'ai du mal à garder mon calme (j'y arrive un certain temps mais je fini par craquer :-( ).<br /> <br /> Où en êtes-vous, 2 mois plus tard?
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N
La citation "Se mettre au niveau de l'enfant c'est s'élever..." me touche au plus profond de mon être, me parle. J'aurai souhaité en connaitre la source STP.
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M
Très intéressant. C'est souvent le cas pour mon fils de 6 ans le matin avant d'aller à l'école. Mais que faire quand l'écoute ne marche pas ? J'essaie d'écouter ses émotions mais il ne les exprime pas et refuse mon écoute ou les câlins ou exercices de respiration que je lui propose, en me disant de me taire, de le laisser tranquille, voire en m'insultant.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai lu hier vos articles sur les colères, qui rejoignent ce que j'ai lu dans des livres, mais depuis quelques semaines mon fils est très agressif dans ses colères et me frappe (avant il lançait ou cassait seulement des objets). Je lui dit qu'il a le droit d'être en colère mais pas de frapper, je lui propose de faire sortir sa colère, de la dessiner, mais il refuse toutes mes propositions ainsi que le contact physique, et continue à taper. On fait quoi dans ces cas là ? Pas facile de rester bienveillant quand on se fait insulter et taper. Et pourtant j'ai réussi à le rester et à garder mon calme pour ses dernières colères mais j'ai l'impression que sa violence augmente à chaque fois.
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C
Un très bel article, bravo et merci
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