Déjà une semaine que les enfants sont retournés à l'école et pour certains loulous, dont mon aîné, ce n'est pas facile. "Je n'ai pas envie d'aller à l'école" des mots qui nous chagrinent, qui nous inquiètent...

Très concernée par ce problème, j'ai souhaité vous partager mes prises de conscience et mon accompagnement avec mon enfant.

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LE MESSAGE
"J'ai pas envie d'aller à l'école"... ce message nous semble clair et pourtant je reste persuadée qu'il cache bien plus que le simple fait de ne plus avoir envie d'aller à l'école. "J'ai n'ai pas envie" ne signifie pas "Je ne veux pas" ou "je n'irai pas"

On aurait tendance à argumenter "C'est obligatoire" "Tu ne peux pas rester à la maison"...
Cependant votre enfant exprime des émotions plus profondes, il se peut qu'il ait envie de rester à la maison car il est fatigué, ou bien il aurait envie de rester près de nous...

Je vous invite à écouter le vrai message qui se cache derrière le "J'ai pas envie". L'écoute active et l'accueille des émotions va vous aider à accompagner au mieux votre enfant:

  • Reformuler son besoin "Tu aurais aimé rester à la maison", ce qui vous permettra d'être en lien avec votre enfant et qu'il se sente compris et entendu.
  • Verbaliser les émotions: "Tu sembles contrarié d'aller à l'école".
  • Écouter en silence: laisser votre enfant s'exprimer, dire tout ce qu'il a dire sans l'interrompre, le juger, le conseiller... Des "hum" ou "ah", toute votre présence et votre amour lui donnera beaucoup de confiance pour exprimer tout ce qu'il ressent
  • Utiliser l'imaginaire: "Dis moi ce que tu aurais aimé faire aujourd'hui à la maison"

ANGOISSE DE LA SEPARATION
Nouveau lieu, nouvelle maîtresse (ou nouveau maître)... pas facile d'être totalement confiant et à l'aise face à toutes ces nouveautés. Cela fait tout juste une semaine que nos enfants tente de s'acclimater à ces nouveautés, laissons leur le temps.
Mais que faire, en attendant, face à des pleurs ou des cris?

Le processus émotionnel se déroule de la façon suivante:
Je souffre ->
Je charge -> Je décharge
Les pleurs et les cris font partis de la décharge et donc du processus émotionnel. Ils permettent de soulager et de réparer.
L'écoute des émotions permettra d'accompagner votre enfant dans cette angoisse de séparation.

  • Écoutez avec présence votre enfant décharger "Tu as le droit de pleurer, je suis là, je t'écoute"
  • Restez en contact avec votre enfant: une main posée sur lui pourra le rassura de votre présence et votre amour
  • Soyez en confiance pour ne pas diffuser des hormones de stress (adrénaline et cortisol) qui sont contagieuses. Diffusez des hormones plus bénéfiques comme l'ocytocine, pour cela je vous recommande de respirer calmement, d'imaginer les pleurs ou des cris comme des vagues réparatrices qui emportent tous les petits soucis ou tracas...

"De nombreux parents se sentent alors tristes et inquiets. Mais ces sentiments sont contagieux et risquent de décupler l'anxiété de l'enfant. A ce moment là, il a désespérément besoin d'être rassuré par notre calme et notre confiance. Concentrons-nous sur les aspects positifs de la maternelle et de la crèche et tout ce qu'elles ont à lui offrir. Ressassons-nous un mantra positif: 'il va bien. Cette école est une bonne école. On y arrivera" Notre sérénité est notre meilleur atout pour aider notre enfant."
Elle est où maman? - Elisabeth Pantley

AUTRES TECHNIQUES
Voici quelques techniques qui pourront aider bien des enfants (idées extraites du livre "Elle est où, maman?")

  • Un coeur dessiné dans la main
    Idée inspirée du livre "Le bisou secret" d'Audrey Penn qui raconte l'histoire d'un raton laveur qui a peur d'aller à l'école. Sa maman embrasse la paume de sa main et lui explique que s'il s'inquiéte, il pourra presser sa main contre sa joue et se dire "Maman m'aime". Elle ajoute que son bisou sautera de sa main à son visage et lui fera tout chaud au coeur.
    Une idée géniale qui conviendra bien aux plus petits. En effet, elle n'a pas convaincu mon grand qui s'inquietait que ses copains voient son coeur dans la main quand il allait lever la main.

 

  • Le bracelet magique
    Imaginer un bracelet magique qui pourra donner confiance et faciliter les séparations.
    Un peu de créativité pour mettre en place ce bracelet magique, il s'agit d'un cadeau très spécial. Prenez le temps de lui présenter avec beaucoup de magie, de force et de confiance pour que cet objet soit unique et représente beaucoup pour lui.
    J'ai pris beaucoup de plaisir à scénariser ce moment avec mon aîné. Cependant très terre à terre, il a encore un peu de mal à voir tout ce que pourrait lui apporter ce bracelet.
    Je le porte actuellement pour le recharger de bisous, de câlins et de tendresse pour lui donner demain matin avant son départ à l'école

 

 

  • Mon fils a donc opté pour une autre idée qui pourra l'aider à gérer ces moments de manque et de séparation. Il a choisi une pierre (forme d'objet transitionnel) qu'il a décidé de mettre dans sa poche et qui pourra lui apporter beaucoup de confiance quand il en ressentira le besoin.

 

 

  • Le jeu pourra aider à rassurer votre enfant. Vous pouvez jouer des scènes de vie avec des poupées, des peluches, des figurines... jouer des scène pourra aider votre enfant à trouver des solutions lors des moments difficiles.

 

 

Je suis certaine qu'avec toutes ces ressources votre enfant gagnera en confiance et en assurance et passera de bons moments à l'école.
Je suis certaine que mon fils sera bientôt confiant chaque matin avant d'aller à l'école, et que nous lui donnons toutes les bases solides et les ressources pour qu'il soit capable d'affronter des moments plus pénibles que nous offrent la vie.

Toutefois, si malgré toutes ces ressources, les séparations sont déchirantes, n'hesitez pas à demander de l'aide auprès d'un thérapeute (thérapie par le jeu, kinésiologue...)

Pour aller plus loin, livres pour enfants:

 

 

Pour aller plus loin, livre pour les parents: