Mardi soir, en deuxième partie de soirée, était diffusé sur France 2 sur reportage Infrarouge intitulé "Parents criminels: l'omerta française", vous pouvez le regarder en replay encore pendant quelques jours. Ici
Sept cents enfants meurent chaque année en France, tués par leurs parents. Comment est-ce possible ? Quels sont les dysfonctionnement qui entraînent un tel désastre ? Que font les services en charge de la protection infantile ? Comment empêcher que la cellule familiale devienne un lieu de torture et de mort pour certains enfants ? Qui sont ces parents tortionnaires et meurtriers ? Comment les repérer ? Céline, qui a survécu aux tortures infligées par son père pendant dix ans, témoigne pour ceux qui subissent au quotidien les violences de leurs parents.
Un reportage poignant car il met en avant de nombreux dysfonctionnements dans le système français qui a mis en péril la vie de nombreux enfants: 2 chaque jour! Arrêtons de fermer les yeux devant cette atrocité.
Dans ce reportage, il est mis en avant que l'entourage n'a pas envie de voir. Et qu'il a beaucoup de difficultés à appeler les services sociaux car cela est souvent assimilé à de la délation, alors qu'il s'agit d'aide.
On y apprend également que la maltraitance ne connaît pas de milieu social. La maltraitance est partout, des classes populaires au plus aisées.
Les enfants pensent que ce mode d'éducation est normal, que leurs amis sont éduqués de la même manière et qu'il n'y a pas lieu de dénoncer.
De plus, ces enfants ont un grand sentiment de culpabilité pensant que c'est de leur faute, et ils n'iront pas dire ce qui se passe dans leur famille car ils évoluent dans un climat de peur et malgré cette maltraitance ils aiment leurs parents.
Terreur et solitude sont le quotidien de ces enfants maltraités.
Il suffit d'une mauvaise gifle, un enfant qui tombe la tête sur le lavabo de la salle de bains et meurt. Pour tous, il peut y avoir la mort au bout à n'importe quel moment.
Céline a eu la chance de s'en sortir: forcée à jouer du piano dès l'âge de 4 ans, à faire des gammes parfaites tous les matins avant d'aller à l'école sinon elle recevait des coups de ceinture de son père, enfermée dans le noir, privée de nourriture...
(Sa petite soeur ne subissait pas le même sort, car souvent dans la famille, il n'y a qu'un seul bouc émissaire)
C'est en arrivant au collège qu'elle à noté sur sa fiche de présentation en particularité "je fait du piano 45h par semaine". L'infirmière de l'école alertée par ses mots, l'a prise sous son aile. Elle n'a pas dénoncé aux services sociaux, elle lui a laissé le temps de prendre confiance, pour se confier et ainsi l'aider.
Que pouvons nous faire pour que la survie de l'enfant ne dépende pas de la chance?
Il reste beaucoup à faire, à commencer par une loi contre la fessée qui devra être accompagnée d'informations et d'ateliers pour soutenir les parents afin de trouver des alternatives à la fessée.
Qu'est ce que l'on peut penser d'une société qui n'est pas capable de protéger ces enfants? C'est la phrase de conclusion du reportage exprimé par un représentant d'Enfance et partage.
On ne peut plus encore accepter qu'en France en 2014, 1 à 2 enfants meurent chaque jour sous les coups.
Le 30 avril, c'est la journée nationale de la non violence éducative. Défendez cette cause, informez des parents autour de vous, montrez qu'il existe d'autres alternatives et des associations qui peuvent les aider. A ce sujet, je vous invite à lire l'article de Catherine Dumonteil Kremer " Eliminez la maltraince, pourquoi nous sommes tous impliqués?"
Projet 365 # 114 - Un jour, un billet