" Tu es trop grande" "Tu es timide" "Tu parles trop fort"... des affirmations que peut-être avez-vous entendu petit, qui sont ancrées en vous, qui vous font douter et perdre en confiance en soi. 

Celle que j'ai pu entendre durant des années était "Tu est nulle en français". Des 0 en dictée, d'ailleurs j'annonçais ma note avec humour à mes parents "Devinez quelle note j'ai eu à ma dictée aujourd'hui?" Dès qu'ils me disaient "zéro", je leur répondais "Bravo". 
Et pourtant au fond de moi, je souffrais de ne pas y arriver, d'avoir autant de difficulté. 
Car l'orthographe et la grammaire, on les retrouve partout: à l'école dans toutes les matières où les rédactions étaient le calvaire, puis la recherche du travail avec l'élaboration d'un CV, et dans le milieu du travail où j'ai débuté en tant qu'assistante à devoir faire des courriers, et tout cela en étant persuadée d'être mauvaise en Français avec cette crainte de voir les stylo rouge de la "maîtresse". 

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Le comble, c'est que j'écris quotidiennement sur ce blog. Je vais là dans mes retranchements, en dehors de ma zone de confort. 
Chaque jour, je lis, je relis le message à la recherche des fautes d'orthographe, puis je le publie, toujours avec crainte et heureusement du plaisir de partager et de semer des graines. 

Cette croyance, j'ai tenté de m'en défaire. Je l'ai travaillée en stage de développement personnel, elle m'a faite douloureusement pleurer. 
Durant des méditations, j'ai tenté de dire des mantras positifs dans ce domaine "Je suis une experte en français". Ces méditations étaient pénibles. Il m'était difficile à imprégner cela dans mon esprit, à faire table rase, à oser croire en moi, en mes capacités... à passer outre!

Hier, je lis ce commentaire: "vous devriez surtout acheter une grammaire, des livres, le Bescherelle pour écrire correctement le français..."
Et là, le château de cartes s'effrondre. Mon enfant intérieur se réveille, le sentiment de retrouver cette petite fille que j'étais à l'école, peinée par ces réflexions et ce rouge sur les copies. 

Alors oui! Mes billets ne sont pas d'un français irréprochable, ils peuvent parfois "piquer les yeux", et je m'en excuse très sincèrement. 
Mais n'oubliez pas que derrière chaque billet que vous pouvez lire se cache une petite fille qui est persuadée qu'elle est mauvaise en orthographe, et qu'aujourd'hui, devenue grande, elle lutte quotidiennement contre cette croyance pour gagner en confiance en elle. 

J'ai très envie de conclure sur une phrase d'un article de Catherine Dumonteil Kremer:

"L'orthographe ne devrait pas être un moyen de pression et de sélection sociale, les fautes d'accord ne devraient pas empêcher "l'accordage" entre les individus !"

Projet 365 #  87 - Un jour, un billet