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Ensemble naturellement
11 mars 2014

LE JOUR OÙ J'AI PRIS CONSCIENCE...

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Samedi soir, à la recherche d'une photo, j'ai farfouillé dans un ancien blog que je tenais il y a quelques années. Son but était de donner des nouvelles des loulous à la famille et les amis. 

J'ai été fortement tentée de relire quelques articles que j'avais pu écrire il y a 4 à 5 ans, heureuse de visionner de nouveau des vidéos avec mes loulous, de regarder des photos...

Cependant, relire ce que j'avais pu partager -  mes états d'âme, ma fatigue, mes difficultés... - a été assez pénible. 
Rude de lire mes débuts de mère. Je savais que mon aîné n'avait pas cette chance d'avoir un terreau rempli d'engrais que j'aurais pu arroser durant ces premières années, j'en avais conscience mais cette lecture m'a rappelé cela. Il ne s'agissait pas uniquement de souvenirs, c'était écrit. JE l'avais écrit. 

A la naissance de Nolan, j'ai reproduit le schéma que je connaissais, que j'avais reçu. Pendant ses premières années, je ne me suis jamais posée la question "Est-il possible de faire autrement?". Je pensais que je faisais ce qu'il y a de bon pour lui, comme mes parents avaient fait pour moi. 
Alors j'avançais sans me poser de question, cependant avec des doutes, des inquiétudes et des difficultés et surtout l'envie de perfection pour mon enfant et moi-même.

"C'est dur" "Il est difficile" "Il dit des gros mots"... Entre 4 et 5 ans, mon bonhomme grandissait, il apprenait l'autonomie, l'expression de ses émotions, l'envie de découvrir, d'expérimenter, d'explorer. Et ça je ne le savait pas. 
Je souhaitait que cet enfant soit poli, sage, intelligent... 
(D'autant plus difficile à lire que son frère à le même âge en ce moment)

Avec l'arrivé de son petit frère, j'ai appris au fur et à mesure qu'il existait un autre mode d'éducation plus bienveillant et respectueux. Je me souviens de cet été de 2011 où j'ai lu "Parents épanouis, enfants épanouis" une révélation, mes premiers vrais pas pour accompagner mon enfant et désherber son terreau pour le rendre plus fertile et l'aider à pousser au mieux. 

Chaque jour, j'apprends sur mon enfant, son développement, j'apprends sur la bienveillance, les émotions, j'apprends sur moi, sur nous, notre relation...

J'ai conscience que nos débuts furent compliqués. Un sentiment de culpabilité m'a longtemps envahi, puis j'ai osé lui partager mon resenti et le fait que j'apprends mon rôle de maman grâce à lui, que j'ai commis des erreurs parce que je ne savais pas, je me suis excusé de tout cela. 

Dans quelques jours, mon petit bouchon fêtera ses 8 ans, son terreau se désherbe chaque jour, nous l'arrosons de notre plus bel engrais, nous l'accompagnons tel un tuteur pour qu'il grimpe bien haut et quand il sera robuste il pourra tenir seul. 
Accepter et réparer nos erreurs en n'oubliant jamais la citation "A chaque fois que je me plante, je pousse". 

"Je dis souvent aux parents avec lesquels je travaille que c'est un véritable enfer que d'avoir des enfants et de croire qu'il existe des parents parfaits. Si, à chaque fois que nous sommes moins que parfaits, nous nous faisons des reproches, nos enfants n'en retireront aucun bénéfice. Je propose donc d'essayer non pas d'être des parents parfaits, mais de devenir des parents de moins en moins stupides, en tirant les enseignements nécessaires à chacune des occasions où nous arrivons pas à donner à nos enfants la compréhension dont ils ont besoin, où nous ne parvenons pas à nous exprimer avec honnêteté."
Marshall B. Rosenberg

Projet 365 # 70 - Un jour, un billet 

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Commentaires
B
Bonjour, je viens ici témoigner en tant qu'aînée d'une famille. Le premier enfant est toujours celui dans lequel les parents mettent le plus d'espoirs, pour lequel ils essaient de faire le "plus parfaitement" possible. Et après il y a les deuxièmes, troisièmes, etc. enfants et les parents ont muris, ont relâché la pression qu'ils se mettaient et qu'ils mettaient donc au premier, ils sont souvent "plus cools". Eh bien je peux vous dire que c'est très dur pour le premier!!!!! De voir ses parents laisser beaucoup plus de latitude aux petits frères et petites soeurs, qu'on a très fortement envie de les réprimander nous même, puisqu'à leur âge, jamais on aurait pu faire une chose pareil, qu'on rage de voir les parents aussi "souples"... Aujourd'hui encore je souffre beaucoup de cette place d'aînée, j'ai pourri mon enfance en correspondant en tout point à ce que ma mère voulait, sans rien me permettre qui pourrait l'affecter, et j'ai vu ensuite mes soeurs "vivre" tout simplement, et profiter... Et même si je comprends mieux les mécanismes de la parentalité, avec le recul, les études pédagogiques, la direction de ma vie vers un monde meilleur et davantage bienveillant, même si je comprends ma mère et que je ne lui en veux pas, ces douleurs d'enfance restent une des raisons qui font aujourd'hui que je repousse la "mise en route" de mon premier bébé, j'ai trop peur de faire pareil... Si vous avez des conseils, je suis très preneuse!!! ^^
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C
Bonjour<br /> <br /> Je viens de tomber sur cet article et une fois de plus je crois que ce n'est pas un hasard!<br /> <br /> Je connais une situation similaire, deux enfants de 4 ans et demi et 1 an et ce n'est qu'à la naissance du second que j'ai réellement pris conscience du bienfondé de l'éducation bienveillante et positive. Certes ce n'est pas simple tous les jours ( "il y a des jours avec et des jours sans. Et les jours sans il faut faire avec!"). Pour ma part, l'éducation que j'ai moi même reçu est très éloignée de l'accompagnement que je souhaites offrir à mes enfants. En parlant avec ses parents on se rends compte que malgré tout, ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient avec les moyens dont ils disposaient (" nous sommes tous des victimes de victimes). La prise de conscience et le changement ne sont pas moindres parfois même douloureux mais lorsque après avoir ouvert notre cœur avec sincérité à notre enfant celui ci nous réponds " t'es une super maman, je t'aime jusqu'aux étoiles" on sait qu'on est sur le droit chemin, et chaque effort devient plaisir, petit à petit...
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C
Ton message m'a beaucoup emue... c'est dur d'être toujours bienveillante. J'ai fait beaucoup d'erreurs avec mon fils qui va bientôt avoir 10 ans. Je culpabilise encore beaucoup j essai de désherber du mieux que je peux !! Ce genre d'article redonne de l'espoir merci
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M
Bonjour, je viens de tomber sur votre blog! Et oui quelle claque que de se rendre compte que ce qu'on a fait pour nos premiers n'étaient pas le bon chemin, heureusement, vous vous en êtes rendus compte pour le 2°enfant. Moi je viens de changer mon cap avec ma 3° qui a 3 ans, mais mieux vaut tard que jamais...<br /> <br /> Bonne continuation
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