Cela fait quelques jours que j'ai envie de faire ce billet, et je n'arrivais pas à le mettre en forme et à partager mon ressenti avec des mots. 

Chaque jour j'avance dans la parentalité, dans la bienveillance et dans la connaissance de moi pour ainsi accompagner au mieux mes enfants. Il y a quelques jours j'ai fait une merveilleuse découverte sur moi-même, c'était une notion que je connaissais déjà, mais il semblerait que je ne l'avais pas intégrer... inconsciemment? 

LA FORCE DE L'INCONSCIENT
Au travers d'échanges avec mes enfants, je me suis rendue compte que je n'étais pas claire avec moi même, avec mes choix, qu'il y avait une petite brèche dans ce que je pouvais leur dire, et qu'il pouvait la resentir. 

Je m'explique:
Par exemple, mon aîné a eu de très grandes difficultés pour aller à l'école. J'ai écouté pendant des semaines son ressenti, ses angoisses, ses peurs, ses besoins... malgré mon écouté active, il rechignait pour aller à l'école. 
La semaine dernière, j'ai pris conscience que moi même j'avais des difficultés avec l'école. Je ne parle pas de difficulté durant mon enfance mais actuellement en tant que parent: la pédagogie qui est mise en place, la façon d'écouter les enfants, leur place à l'école... Je ne suis pas en total accord avec tout ce qui se passe à l'école et pourtant mon bonhomme y va tous les jours!
Dès qu'il me partageait des moments de disputes dans la cour, j'étais choquée et inquiète. 
Mon enfant a probablement senti mon inquiétude, il a senti également que je l'emmener à l'école mais que je n'étais pas en accord avec ce choix. La force de l'inconscient!

Dès ma prise de conscience, j'ai chercher les points positifs de l'école et surtout j'ai accepté mon choix de le mettre à l'école publique(en autre, pas les moyens financiers de mettre dans une école alternative). Lors de mes échanges avec lui sur ce sujet, je me suis sentie beaucoup plus à l'aise. 
Et depuis ce jour, mon enfant va à l'école beaucoup plus rassuré. J'écoute toujours ses histoires, ses ressentis et avec beaucoup de positivité. 

LIMITES NEGOCIABLES OU NON NEGOCIABLES? 
Pourquoi je vous parle de cela? Parce que j'ai pu constater qu'être en accord avec mes choix était valable dans de nombreuses circonstances. 

Vous savez les "maman, je peux..." où 'l'on repond "non" sans trop réfléchir, qui finissent par un "oui". 
Notre enfant sentirait donc que ce "non" n'est pas authentique et que derrière pourrait se cacher un "oui". 

Contrairement à "Je ne veux pas mettre mon casque" (lors d'une balade en vélo, par exemple).
A cette demande, le "non" est sincère, franc, authentique et surtout il s'agit d'un "non" sécuritaire qui sera non négociable (ce sont mes propres limites non négociables, j'en ai très peu et la sécurité, le respect en font parties incontestablement). 
Dans ces circonstances, j'ai bien vu que mon enfant ne tente pas de négocier, à parlementer, il sait pourquoi je ne peux valider sa demande, il sait qu'il n'y aucune négociation possible sur sa sécurité. 

"N'hesitez pas à dire non, mais faites-le avec douceur, c'est un exercice très difficile. Expliquer votre position sans culpabiliser votre petit, sans le juger, il a le droit de désirer et vous avez le droit de dire non (sans culpabiliser vous-mêmes) si vous ne pouvez pas satisfaire son désir."
Catherine Dumonteil Kremer - Elever son enfant autrement

Cette prise de conscience et ce constat sont encore récents, et j'ai pu constater à de nombreuses reprises leur véracité.

• Quand je suis en accord avec ma décision et que mes limites ne sont pas négociables, mon enfant le comprend et l'intègre. 
• Quand mes limites sont négociables, mon enfant sent inconsciemment cette possibilité et tente la négociation pour que j'approuve sa demande. 

Alors, je vous invite à lister vos limites non négociables (elles sont changeantes en fonction de l'age de votre enfant, de votre évolution en tant que parents) et ainsi cela vous permettra de ne plus vous heurter à des négociations, des râleries et l'energie que l'on donne à un "non" pour qu'il finisse en "oui". Cela vous évitera de vous épuiser.

L'enfant est sans limite, il vit pleinement et profite de chaque instant. Cependant, il y a certaines limites que nous ne pouvons tolérer, il s'agit des limites non négociables pour lesquelles il y aura toujours un "non". L'éducation non violente n'est pas tout accepter, certains parents pensent qu'il ne faut pas dire "non". Peut-on dire "oui" à tout? A quoi dites-vous "non" sans hésitation? 

Projet 365 # 65 - Un jour, Un billet