Le sommeil, un sujet très délicat: des nuits hachées, difficiles, perturbées, des réveils répétitifs... et ceux depuis des mois.
Je vous entend déjà crier de joie, je vous vois sauter partout, vous trépignez d'impatience d'en savoir plus. Malheureusement, je vais stopper votre enthousiasme: je n'ai pas la solution pour des nuits paisibles sans réveil des loulous.
J'ai moi même connu des nuits très hachées pendant de longs mois et j'aurais aimé qu'une fée me donne la formule magique. Puis j'ai fini par me résigner cette fée n'existe pas.
Et c'est pourquoi, il est important pour moi de partager avec vous les difficultés que j'ai pu rencontrer.
J'avais "oublié", comme sortie de mon esprit, tous ces mois compliqués, et un récent échange avec une amie de longue date m'a rappelé ce moment.
"Laety, comment as-tu fait? J'en peux plus, ça fait 13 mois, je suis fatiguée, c'est difficile en ce moment. Tu n'as pas une super idée?"
Je n'ai pas en ma possession des pouvoirs hypnotisant pour endormir les bébés, je n'ai que mon oreille attentive. Je l'ai écouté parler, se soulager, dénouer des tensions, s'apaiser...
Bébé ne dort pas, mais la famille non plus !Ma meilleure amie (je te bisouille ma belle, je sais que tu me lis), moi durant 18 mois environ, et peut être vous... Nous sommes de nombreux parents à ne plus connaître le bonheur de dormir une nuit complète.
A bout, épuisés, prêt à faire n'importe quoi pour dormir enfin!
LAISSER PLEURER BÉBÉ?
Mon amie me dit "On m'a dit de le laisser pleurer?"
On m'a donné les mêmes conseils, il y a quelques années pour mon ainé. Jeune maman, pas encore informée sur la bienvellance, j'ai fait une confiance aveugle à mon pédiatre (soit disant homéopathe!). J'ai utilisé la méthode 5-10-15 (laissé bébé pleurer 5 minutes, aller le consoler sans le prendre dans les bras, puis 10 minutes après, puis 15 minutes). Une méthode très très difficile à mettre en place que j'ai malgré tout utilisé! Effectivement mon loulou a fini par ne plus pleurer... ne plus demander de l'aide.
Dans un mois, il aura 8 ans, c'est un petit garçon qui manque cruellement de confiance en lui.
Laisser pleurer bébé va stopper ses pleurs cependant il va faire plus que cela: bébé appelant ses parents, n'ayant pas de réponse des personnes en qui il a le plus confiance, finira par arrêter de demander. Il peut s'endormir épuisé, renonçant à demander de l'aide.
Un bébé est incapable de retrouver par lui même, tout seul, la paix intérieure.
Toutefois, certains bébés ont besoin de pleurer, d'évacuer. Par exemple, après une journée intensive pendant laquelle vous avez reçu de la famille, bébé a besoin d'extérioriser toutes ses tensions: "laisser"-le pleurer, en l'accompagnant. Donner lui le droit de décharger ses tensions.
"L'erreur énorme à ne jamais faire, c'est hésiter nuit après nuit sur la conduite à tenir.
Les parents qui tâtonnent, qui laissent pleurer l'enfant une demi-heure pour se précipiter ensuite et le consoler ne peuvent l'aider à trouver son équilibre. L'enfant n'apprend rien. Il sent ses parents inquiets, fatigués, culpabilisés de l'avoir laissé pleurer.
Il ne sait même pas pourquoi on le fait attendre, puisque maintenant ses parents sont venus le rejoindre, il est pleinement réveillé et il n'imagine pas qu'il aurait pu ou dû se rendormir."
Les compétences du nouveau-né – Marie Thirion
MAIS NOUS SOMMES ÉPUISÉS?
La respiration consciente sera d'une grande aide pour accompagner vos nuits difficiles et récupérer un peu d'energie: 20 minutes de méditation équivaut à 2h de sommeil profond.
Respirer le plus possible, lentement, en prenant conscience de l'air qui entre et qui sort.
Vous pouvez vous aider du programme d'accompagnement de Maman Zen.
Pendant des mois, je voulais arrêter qu'il tête la nuit, je voulais qu'il dorme dans son lit, qu'il se rendorme seul, je voulais surtout que mes nuits soient calmes!
Pendant des mois, je forçais une situation impossible, je me suis entêtée, épuisée dans une situation alors que je n'avais déjà pas de force.
Avec du recul, je pense que j'aurais du accepter. Les nuits de mon loulou étaient hachées et c'était ainsi. Il voulait téter et moi dormir.
S'il y a bien une chose que je souhaite partager avec vous aujourd'hui, c'est de "lâcher-prise" sur la situation: accepter les choses telles qu'elles sont: il tête la nuit, il ne veut pas dormir dans son lit... dans quelques années tout ceci sera oublié, il dormira seul et ne sera plus allaité.
L'essentiel est votre bien-être et celui de votre enfant.
Dans votre lit ou sur un matelas au sol à côté de son lit, combinant ses besoins de contact et nos besoins de repos.
De nombreuses études scientifiques ont montré que le fait de dormir avec son bébé peut s'avérer très positif pour son futur équilibre physique et émotionnel.
Les contacts privilégiés durant le sommeil renforcent son organisme et le rapprochent davantage de ses parents puisque le lien affectif continue d’être tissé pendant la nuit.
D'AUTRES PISTES
Au moment de se coucher, l'essentiel est de mettre bébé dans des conditions de sommeil, de repos, de secréter de l'ocytocine, aux vertus apaisantes, et de mélatonine, l'hormone responsable du sommeil.
- Lumière tamisée
- Rituel de l'histoire, à raconter dans le lit blotti contre vous dans une atmosphère apaisante pour baisser le taux des substances existantes
- Rituel du bain apaisant, du massage
- Allongez-vous près de lui
- Veillez à son alimentation et évitez des repas trop lourds le soir. Privilégier les aliments à base d'hydrates de carbone (banane) qui favorisent la sécrétion de sérotonine, propice à l'assouplissement.
- Vous pouvez l'emmailloter, certains bébés aiment être contenu, ou l'entourer de quelque chose de rassurant.
- Vous pouvez le regarder dans les yeux pour le rassurer ou bien fermer les yeux pour qu'il vous imite
- Observez les signes de fatigue de votre enfant
- Vous pouvez tester les médecines douces: ostéopathie, aromathérapie, homéopathie, phytothérapie
"Si besoin est, même si nous savons qu'il n'est pas bénéfique pour un tout-petit de pleurer seul, sans autre solution de recours, il sera toujours préférable de le laisser quelques minutes pour décompresser que de risquer un geste ou des paroles violents... La fatigue pouvant mener à de telles extrémités, il est aussi nécessaire de prendre soin de soi ! " grandir autrement n°7 hors série
Certaines études ont démontrées que les actes de violence se passaient durant la nuit, la fatigue mettant à rude épreuve nos limites et notre résistance. N'hesitez pas à passer le relais à votre conjoint, à votre famille... demander de l'aide pour vous reposer. C'est primordial et important Pleins de courage à vous tous
Projet 365 # 58 - Un jour, Un billet
Avec sa petite soeur, je suis fatiguée, mais j'ai accepté la situation et je prend mon mal en patience. Ca ne remplace pas le manque de sommeil, mais c'est déjà beaucoup de stress en moins! D'ici quelques mois tout ça sera derrière moi... j'espère!