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C'est une rencontre avec une maman qui m'a donné l'envie de faire ce billet

"Ça fait un mois que j'ai repris le travail, c'est dur! On m'avait pas dit."

Ça me fait penser au sketch de Florence FORESTI: "On a pas droit de vous en parler, on est tenu au secret maternel."
Je vous laisser visionner la vidéo pour un bon moment de rigolade...

 

De nos jours, la grande majorité des femmes travaillent. Sont actives : 89% des mères avant un enfant, 85% des mères avec deux, et plus de 66% avec trois et encore plus (source Insee - 2004-2007)

Elles veulent être mamans et professionnelles. Mais la question est omniprésente : mon enfant ne va-t-il pas en souffrir ? Le doute s'infiltre : suis-je une bonne mère ?

Les femmes sont tiraillées. Vie professionnelle et vie familiale sont comme deux rivales, deux bouches quémandeuses facilement jalouses de ce qui est consenti à l'autre.

 

Que les femmes devenues mères travaillent ou non elles se sentent facilement coupables de toutes sortes de choses. Ce vécu ne semble pas lié à une réalité de faute par rapport à l'enfant ; il est la résultante d'une multitude de sentiments mêlés, difficilement exprimables. Tiraillements internes, désirs contradictoires, peur du jugement, sens du devoir, impuissance, colère retournée contre soir en sont les constituantes habituels.

 

Pour passer du sentiment de culpabilité à la responsabilité, il faut faire le deuil de son idéal de mère.
Le mythe de la mère parfaite, déjà évoqué dans ce billet

 

La reprise du travail apporte des bénéfices à la maman, voici quelques pistes pour sortir de la culpabilité:

- Un investissement nécessaire à notre équilibre de femme et à notre épanouissement : un secteur propre de réalisation : L'enfant réalise que sa mère à des besoins, qu'elle existe pour elle et à un sens à sa vie

- moins d’exigence de la vie quotidienne, moins maniaque : L'enfant subit moins de contraintes

- Joie des retrouvailles, manifester son attachement : Les mères qui travaillent profitent quand elles récupèrent leurs enfants, et sont peut-être plus disponibles pour jouer, ou au moins pour parler.
Profiter de chaque instant passé avec l'enfant.

- Les parents sont des modèles (source de valorisation en non de contraintes)

 

 

L'activité de la mère ne perturbe pas inéluctablement les enfants, mais elle a sur elle des effets bénéfiques de socialisation, de maturation. Malgré les difficultés d'organisation et les tiraillements affectifs qu'elle engendre aussi bien du coté des parents que du coté des enfants, elle est susceptible de contribuer à l'harmonie familiale.

Le fossé entre la réalité de leur quotidien et l'image qu'elles pouvaient se faire d'un maternage idéal fait le fruit de leur culpabilité. Pourtant études et statistiques le démontrent, les enfants de mères qui travaillent se portent globalement mieux que les autres : ils obtiennent de meilleurs résultats scolaires et sont plus ouverts et épanouis.

Rassurées?

Source : « Maman, je ne veux pas que tu travailles ! » Anne-Marie et Isabelle FILLIOZAT

 

Pour aller plus loin: